La Chandeleur (fête des chandelles) est une ancienne fête païenne et latine, devenue ensuite une fête religieuse catholique correspondant à la Présentation de Jésus au Temple. De nos jours, on mange traditionnellement des crêpes dans une ambiance festive le jour de la Chandeleur.

Cette fête a lieu le 2 février, soit quarante jours après le solstice d’hiver. Est ce un hasard ? Évidemment non.

Cette période de quarante jours a deux origines mythologiques : il provient d’abord de l’agriculture égyptienne où la graine restait quarante jours dans la terre avant de germer. La graine dans le sol est devenue une allégorie de l’âme incarnée dans la matière, la période d’incubation s’est donc transférée à la spiritualité. La seconde origine provient d’une autre période de gestation importante, c’est celle de la grossesse humaine et des quarante semaines du foetus passé dans l’utérus. Quarante jours devient une allégorie du temps nécessaire à l’incarnation, de la gestation requise pour faire naître une nouvelle conscience.

Le soleil, sur un plan astronomique, connaît son nadir lors du solstice d’hiver le 21 décembre. Les jours recommencent alors à rallonger. Mais au départ la lumière est très faible, comme la lumière divine est faible au sein de l’être humain. Telle un bébé qui nait dans une étable, une étincelle divine qui apparait au coeur des ténèbres, cette nouvelle naissance au début si petite et si fragile a besoin de temps et de soins pour grandir et prospérer.

La conscience solaire représente notre plus haut potentiel de spiritualisation. De la renaissance du soleil au coeur des ténèbres, cette portion de lumière divine va grandir pendant quarante jours, elle va lentement mais surement grandir en nous pour devenir pleine. La crêpe représente le soleil, elles représente notre première plénitude solaire, la première étape de déploiement de notre lumière intérieure qui va continuer jusqu’à son sommet lors du solstice d’été. La crêpe, c’est l’épanouissement de notre soleil intérieur. De sa (re)naissance en nous lors du solstice d’hiver, il est devenu maintenant un soleil complet symbolisé par une crêpe.

Les aspects matériels et spirituels de l’être humain trouvent alors leurs réflexions dans la course annuelle du soleil, dans cette danse des solstices et des équinoxes, dans cet équilibre entre la durée des jours et des nuits, dans cette dualité entre la lumière et les ténèbres.