Nous regardons constamment 2 types de miroirs:

– le miroir extérieur nous présentant le monde et l’univers.

– le miroir intérieur des sentiments, des pensées et des rêves.

Pour nous percevoir dans la totalité, nous devons regarder à ces 2 miroirs. Et également les percevoir comme des reflets fractals d’une même et seule réalité. Les miroirs intérieurs et extérieurs se font face, révélant à la fois notre individualité humaine et les facettes infinies de la vie – la source absolue.

Mais cette source semble inatteignable pour ces 2 miroirs, car elle ne fait que se projeter. Elle semble réelle et à portée de main, mais se dérobe à chaque tentative de la saisir. En regardant ces miroirs avec conscience, il est possible de se reconnaître comme une part d’une unité. Brisant l’illusion de séparation nous faisant souffrir. Car nous portons en nous un déchirement tout d’abord physique par la séparation d’avec notre mère à la naissance, puis psychiquement par le sentiment de séparation d’avec notre environnement.

Au début de sa vie, le bébé se perçoit comme faisant partie du tout, non divisé avec son environnement. A ce stade, il n’y a ni temps, ni matière; tout n’est qu’unité. Au cours des premières années de vie, l’enfant acquiert le développement du langage, amorçant la séparation physique et le développement de l’ego.

Le développement spirituel et les expériences transpersonnelles nous rappellent qu’au fond toute séparation est illusoire. Le concept de division (l’intérieur et l’extérieur, le passé et le futur) peut être perçu et vécu comme tout autre. Les frontières commencent alors à se diluer, la souffrance de séparation diminue. Le moi peut commencer à rétablir une connexion avec la source, se retrouver intégré au sein d’un système plus vaste.

Les miroirs intérieurs et extérieurs ne sont plus divisés, mais reflets d’une même source, dualité d’une unité ultime.