Sujet délicat, car ces notions sont à l’opposé de l’égalitarisme sociétal et de l’uniformisation ; nous empêchant de discriminer et différencier l’inférieur du supérieur, le mal du bien, l’involutif de l’évolutif….
Chaque être a des aspects inférieurs et supérieurs, au niveau émotionnel, physique, intellectuel… Notre libre arbitre impliquant un choix fondamental entre ces deux aspects.
Exemples:
– Emotions inférieures : colère, frustration
– Emotions supérieure s: amour compassion
– Intellectuel inférieur : calcul, analyse
– Intellectuel supérieur : intuition, créativité
Il y a donc différents degrés au sein d’une même nature : certains sont plutôt limitatifs, disharmonieux, enfermés dans la causalité ; ils peuvent être perçus comme inférieurs.
D’autres sont évolutifs, expansifs, acausaux, harmonieux; ils sont considérés comme supérieurs.
Les règnes sont également hiérarchisés: règnes minéral, végétal, animal, humain. L’être humain fait partie du règne le plus élevé dans le visible (non pas forcément le plus intelligent! Mais ayant accès au plan mental, donc à un niveau de développement plus avancé). Il a pu avancer grâce aux règnes antérieurs (c’est à dire inférieurs) lui servant de base (à la fois biologique et conscientielle) sur lesquels bâtir son propre règne.
Le règne antérieur est donc la base sur laquelle s’érige le règne suivant. Il le sert et permet l’évolution à la fois du règne supérieur car il peut alors vivre et acquérir une conscience plus avancée ; mais aussi permet sa propre évolution car il est au service d’une cause supérieure. L’évolution de la conscience est alors globale et va donc aussi servir tous les autres plans de la conscience.
Pourquoi aborder les règnes de la nature sur un sujet concernant les aspects inférieurs et supérieurs de l’être ?
Il y a une analogie évidente : l’inférieur doit être au service du supérieur.
Nos aspects inférieurs sont nécessaires à notre évolution si acceptés, intégrés et dépassés (= transcendés). Ils servent de fondation, de carburant à notre évolution.
La colère dépassée devient l’énergie alimentant la compassion, l’analyse intellectuelle sert à construire des projets impulsés par l’intuition créatrice, nos pulsions sexuelles nourrissent l’amour, nos pulsions de vie se mettent au service de notre projet de vie.
Plus largement, le règne humain se met alors au service des règnes qui lui sont supérieurs, c’est à dire le divin : règnes angéliques ou archangéliques.
Il y a donc une pleine corrélation entre le microcosme (ici l’être humain) et le macrocosme (les règnes de la nature). Nos choix intérieurs s’imbriquent alors au sein d’une réalité beaucoup plus vaste, les plans s’influençant les uns les autres.
Concrètement, humblement, nous pouvons reconnaître nos aspects limitatifs (apportant disharmonie et séparation) et les utiliser pour des aspects plus élevés en nous-mêmes.
Plus largement : le mal peut être perçu comme inférieur au service du supérieur (du bien). Car il aide indirectement (ou du moins involontairement) à faire des choix, à renforcer le fort et à faire évoluer le bien. The darker the night, the brighter the light.