« L’homme créé est situé entre le commencement et la fin.

L’homme créateur se situe entre la fin et le commencement.

Entre le commencement et la fin est le temps.

Entre la fin et le commencement, l’éternité ».

Dialogues avec l’ange, entretien 28

La vie est une série ininterrompue de changements, créant une dynamique perpétuelle de renouvellements. Si tout restait statique et constant, l’élan de vie ne pourrait pas s’exprimer et il n’y aurait pas d’évolution.

Cette dynamique évolutive n’est pas linéaire, mais cyclique, car toute la nature et la voute céleste fonctionnent en cycle. Faisant partie du grand Tout, nous fonctionnons également en cycle. Qu’ils soient partiels et globaux, individuels et collectifs, qu’ils concernent n’importe quel domaine de vie…

Une fin est aussi importante que le début. Car lors du dernier tiers du cycle et lors de sa fin, tout devient ancien. Il surgit alors une perte de sens et un décalage, un sentiment de lassitude et de manque d’énergie. L’ancien et le passé se rigidifient et se cristallisent. Ce processus est irréversible, il devient impossible de revenir en arrière. Se raccrocher à l’ancien est vain, nous condamnant à la frustration, la douleur et le décalage d’avec les forces de vie. Il est possible d’ignorer ces signaux et de continuer malgré tout sans rien changer, mais ce sera au détriment cette la force de vie et de l’harmonie des lois cycliques.

Ce moment entre 2 cycles est un éclair d’éternité, une fissure métaphysique sur le chemin de vie. Nos intentions et nos actes sont créateurs, faisant de ce passage étroit mais puissant une force de purification et de réalignement, une opportunité d’incarnation du Nouveau.

Renoncer à nos identités caduques et en créer de nouvelles plus en phase avec nous-même est le chemin initiatique. Déshabillé de nos apparats égotiques qui auparavant nous donnaient une identité et un sens à nos vies, nous voici nu traversant cette faille d’éternité: un instant au regard du temporel, mais une immensité pour la conscience.

De la tristesse émerge de la joie, du renoncement une acceptation et une nouvelle énergie. A la croisée de toute fin et de tout recommencement se dresse l’avènement d’un nouveau cycle, l’irruption de l’éternité. Poser un acte, une nouvelle intention, c’est planter un nouveau germe qui aura l’occasion durant le cycle débutant d’éclore et de croître. 

L’élan de vie peut s’exprimer pleinement durant cette nouvelle parenthèse de l’existence, en harmonie avec le Tout.