« Le pèlerinage de l’ascension et cette descente pour le travail de transformation doivent inévitablement être une bataille, une longue guerre avec nous-mêmes et avec les forces opposées qui nous entourent et qui, tant qu’elle dure, peut bien sembler interminable.
Car toute notre vieille nature obscure et ignorante luttera à maintes reprises et obstinément contre l’Influence transformatrice, soutenue dans sa réticence hésitante ou sa résistance acharnée par la plupart des forces établies de la Nature universelle environnante ; les pouvoirs et les principautés et les êtres dirigeants de l’Ignorance n’abandonneront pas facilement leur empire.
La bataille, la conquête et l’empire sous la forme d’un conflit victorieux avec les Pouvoirs des Ténèbres, une autonomie spirituelle totale et une maîtrise sur la Nature intérieure et extérieure, une conquête par la Connaissance, l’Amour et la Volonté Divine sur les domaines de l’Ignorance, voilà le véritable but de la vie. »
Sri Aurobindo
» Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. «
Éphésiens 6:12
Les conflits et les violences augmentent en intensité partout dans le monde. Mais ne nous trompons pas d’ennemi, ils ne sont pas les personnes ayant des opinions différentes, ni des élus politiques, ni des étrangers ou des pays non alignés sur la même doctrine. Les êtres humains, les êtres de chair et de sang, ne sont que des projections de forces spirituelles, ne sont que des effets visibles de causes invisibles. La véritable dimension des combats se trouve dans les dimensions sources de notre réalité matérielle, donc dans les mondes invisibles. Et cette bataille contre des principes créateurs intangibles entre en résonance avec notre intériorité.
Donc les combats à mener sont avant tout spirituels et intérieurs, bien qu’ils puissent se manifester dans notre réalité visible. Mais ce sont des combats sans règle ni loi, où tous les coups sont permis, où l’ennemi peut frapper dans les parties les plus fragiles au moment de plus grande vulnérabilité.
La réalité source est unitaire. Tout est UN. Mais à partir de l’unité spirituelle absolue et créatrice se projette la réalité matérielle. Et cette réalité tangible est fragmenté, divisée, notamment par des dualités. La nuit et le jour, le masculin et le féminin, le dur et le tendre… Cette dualité structure notre réalité, permet des différences, des contrastes et donc permet d’expérimenter la matière. L’unité est absolue, la dualité est relative. La véritable unité n’est pas de ce monde. Et cette dualité que nous vivons créé des contrastes et des conflits, et donc des différences entre le bien et le mal, entre les ténèbres et la lumière.
Les ennemis à combattre peuvent être :
– les forces bloquant l’évolution spirituelle
– les archétypes incarnant leurs aspects inférieurs et négatifs
– les forces essayant d’obtenir notre consentement
– les forces niant notre individualité divine
– les forces étouffant notre autonomie et nous enfermant dans des dépendances
Nos faiblesses :
– l’ignorance !
– nos tendances à vouloir combattre uniquement les projections créées et non les principes créateurs
Nos forces :
– la connaissance !
– la conscience
– la foi
– l’amour
– le courage
L’ennemi trouve sa force dans son invisibilité. Une fois démasqué et éclairé par la lumière de la connaissance et de la conscience, il est enfin possible de le (re)connaître et pouvoir le combattre. Caché il reste fort, exposé il devient vulnérable. Caché, le mal peut envoyer ses sbires qui prennent son rôle mais qui ne sont au final que ses projections, qui ne sont que des illusions. Ne combattre que ces illusions revient à s’épuiser et à perdre.
La bataille finale d’une fin de cycle, telle qu’elle est représentée dans la fin des films et dans les fins de niveaux des jeux vidéos, oppose les principaux protagonistes menant le combat final pour la victoire définitive. Le véritable combat n’a pas lieu en début de film ou en début de niveau de jeux vidéos, mais à la fin lorsque les deux véritables opposants, symbolisant les deux principes de bien et de mal, s’affrontent.
Un élu politique maléfique n’est qu’une projection de ces principes, qu’une incarnation d’un archétype. Vouloir le supprimer revient à couper une mauvaise herbe sans s’attaquer à la racine : aussitôt un autre survient. Mais percevoir cet élu politique comme la marionnette d’une force spirituelle négative trouvant également des résonances en nous même, projetant à l’extérieur nos ombres intérieures, nous ouvre à une réalité plus vaste et plus grandiose. Tout devient d’une grande justesse divine. Le décor se dérobe et le marionnettiste devient visible.
Lors d’une fin de cycle, les contrastes sont les plus forts. La bataille finale se prépare.