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« car ce qui apparaît aux yeux nous ravit, et ce qui est invisible nous rend méfiant. Pour ceux qui ont des yeux, le mal est le plus évident et le bien suprême est caché. Car le bien suprême n’a aucune forme et ne laisse aucune trace. Il est donc semblable à lui-même, mais différent de tout le reste. Ce qui n’est pas incarné ne peut jamais être vu par un corps »

Corpus hermeticum Livre 4 paragraphe 9

Il y a des forces de lumière et des forces des ténèbres, le bien et le mal. Mais actuellement, le mal semble triompher partout et le bien semble absent. Peut on se fier aux apparences ?

La matière, l’apparence c’est la forme extérieure. Et la le mal excelle, il semble naturellement chez lui. Puis il y a l’intérieur de cette forme, son essence, ce qui est caché derrière le voile des apparences. Et là, c’est tout autre chose. Le mal ne semble s’occuper que des aspects extérieurs et visible de notre réalité. Il est là pour nous tenter, nous tester et se donner en spectacle de sa propre volonté de toute puissance le temps d’un cycle. Puis le cycle terminé, la forme extérieure passe mais l’essence intérieure se maintient. 

Puis il y a la loi de la non interférence et le respect du libre arbitre. Le bien suggère, il montre la porte mais ne force pas à la traverser. Cette porte se doit d’être montrée de manière précautionneuse afin de maximiser un choix libre. Car certains ne choisiront pas cette porte, ou à certains moments de nos vies il est possible de ne pas choisir le bien.

Que peut faire le bien s’il n’est pas choisi ? Pas grand chose au regard du libre arbitre. A part suggérer, garantir les possibilités… Il se créé une polarisation, un contraste de plus en plus fort entre ceux choisissant le mal et ceux (plus discrets) faisant des choix plus évolutifs. La conscience ne connait pas la démocratie, les chiffres et les statistiques ne comptent pas aux yeux du divin. Il est question ici de choix, de tonalités, de qualité avant tout.

Le bien semble opérer au sein de l’essence. Tout se joue dans l’intériorité et dans l’apprentissage, les leçons de vie. Il est plus précieux de choisir le mal en premier, afin d’entraîner dans sa vie des leçons de vie nous faisant comprendre la réelle valeur du bien. Puis choisir de nourrir le bien de manière volontaire et active, par un vrai choix de conscience.

Si tous les problèmes de l’humanité étaient résolus d’un claquement de doigts et le mal disparaitrait, les leçons de vies seraient manquées. Si des réelles technologies propres et abondantes venaient à devenir disponibles,les changements seraient dévastateurs car la conscience collective n’est pas prête.

La solution serait de se focaliser sur le développement de sa lumière intérieure et ne pas accorder trop d’importance aux événements dramatiques du monde. S’il y a un plan divin, celui ci s’effectue surement de manière cachée à des niveaux de sophistications inatteignables pour un esprit humain.