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A présent l’humanité est arrivée à un stade intermédiaire entre l’inconscient et le conscient : consciente de tout ce qui lui est connu, et inconsciente de tout le reste. L’homme moderne a atteint un degré de développement qui lui permet de comprendre pleinement l’exotérisme, la constitution extérieure des phénomènes.  Mais il ne pourra connaître et comprendre les causes de la réalité physique de son existence que lorsqu’il se sera uni avec la nature intérieure de ce qui anime la nature extérieure, c’est-à-dire sa composante métaphysique, sa cause première. Car l’invisible précède le visible, l’intangible le tangible.

L’intériorité est donc la voie vers l’essence, à la fois son essence propre mais aussi l’essence de la réalité dite extérieure. Ce qui compte, c’est le changement de regard permettant de percevoir la cause profonde des événements. Plus l’être atteint ses profondeurs, plus il pourra appréhender la profondeur de sa réalité extérieure… jusqu’à en effacer la distance, le sentiment de séparation entre l’intérieur et l’extérieur s’estompant peu à peu. Et réaliser que tout cela n’était qu’unité et illusion. Son niveau de conscience est dorénavant évalué en fonction de son habileté à s’unir avec l’essence des phénomènes qui l’entourent, miroir de sa propre essence personnelle.

La véritable excellence humaine est donc mesurée par sa capacité d’agir en rapport avec les causes de la manifestation objective, et non plus seulement ses effets. L’être humain se doit d’appréhender son existence au niveau de ses causes, c’est-à-dire son essence ; leur but supérieur étant de mener le cycle d’incarnation à son aboutissement, et accélérer l’accomplissement de la création.