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Il existe des évidences que les mythes et les religions du monde se basent sur des métaphores célestes: c’est l’astrothéologie.

Ce terme est peu présent dans les dictionnaires, voire peu connu. Mais il commence à gagner en popularité dans le monde anglo-saxon, notamment suite à la publication d’une vidéo appelée Zeitgeist en 2007. Cette vidéo avance des arguments que les extraits des évangiles sur Jésus étaient basés sur des histoires de déités solaires provenant de systèmes mythologiques anciens, tels que ceux du dieu-faucon égyptien Horus.

Ce système de correspondances entre les mythes et les constellations est connu depuis des milliers d’années grâce à certaines oeuvres archéologiques décrivant un tel système. Mais ce n’est que récemment que certains chercheurs comme Robert Taylor ont tenté de condenser et détailler un système aussi ancien que disparate et éparpillé.

Les travaux des français Volney et Charles-François Dupuis ont également compté. Mais ils se sont concentré avant tout sur les cycles du soleil et de la lune. Les relations entre les mythes et les constellations ont été plus analysés par Taylor.

Un des ouvrages les plus significatifs sur ce sujet est certainement le livre de Giogio de Santillana et Hertha Von Decend publié en 1969: « Le moulin D’Hamlet: la connaissance, origine et transmission par les mythes ».  Les auteurs, professeurs d’université, décrivent que les anciens mythes du monde semblent partager des modèles communs anciens et oubliés. Ces modèles de relations au cosmos et à l’existence humaine sont reliés aux mouvements du soleil, de la lune, des étoiles, des planètes visibles, et puis surtout aux puissants cycles célestes, en particulier le cycle lent mais inexorable connu sous le nom de précession des équinoxes. 

Ce livre fournit des connexions individuelles entre des personnages mythiques et des constellations spécifiques. Les auteurs admettent avoir découvert les ruines d’un vaste système ancien totalement perdu, que le langage moderne ne peut pas décrire. Ces ruines, bien qu’enfouies sous les sables du temps et de l’histoire, ont une dimension mondiale. On ne peut qu’être émerveillé devant une telle possibilité, une telle correspondance entre l’immensité du cosmos et la profondeur de la psyché humaine.

Les auteurs démontrent que cette construction humano-céleste mondiale vaste et complexe, ne peut qu’être le produit d’une connaissance extrêmement sophistiquée et profonde. Elle ne peut provenir que d’un système de pensées totalement étranger à notre structure spirituelle et cognitive actuelle.

Ils concluent: « le mythe n’est ni une fantaisie impossible, ni l’objet d’une lourde psychologie. C’est tout autre, et ceci exige d’être perçu avec des yeux ouverts. C’est ce que nous avons essayé de faire ».

Dirigeons nos pensées émerveillées vers cet enchevêtrement de mythes mondial, interconnecté et unique… et admettons qu’il suit une logique et parle un langage très différents. Il défie notre logique de catégorisation et notre rapport à la réalité et à nous-même.