« Dehors tout s’écroule, au dedans se bâtit le Nouveau ». Dialogues avec l’ange

« La nouvelle vie, la nouvelle époque de l’Esprit suppose un changement total de l’homme, et non seulement un changement de telles ou telles de ses parties ». Nicolas BERDIAEFF

 

Le vie est un constant renouveau; ce devrait même être notre dynamique naturelle assurant un environnement toujours en phase avec notre évolution intérieure. Tout est éphémère, seul le nouveau est éternel. Tout est soumis au cycle universel naissance – changement – mort – renaissance: c’est la condition de l’harmonie.

Le processus évolutif est continu. La conscience utilise la matière comme véhicule d’expression grâce à laquelle elle apprend et donc évolue. Pour cela, elle doit d’abord s’incarner en descendant dans la matière, en se limitant à la forme par un processus d’involution. Elle peut alors utiliser cette forme pour s’exprimer et se heurter à la réalité tangible de la matière. L’apprentissage, la maturité, le perfectionnement rend cette forme progressivement obsolète. L’ancien a servi, il est désormais dépassé. Tout se cristallise et se rigidifie (le héros devient un tyran, le gouvernement totalitaire, la religion & la science dogmatique, les idéologies veulent s’imposer devant la réalité, etc…); vient alors le moment de la désintégration et de la libération afin que la conscience puisse s’incarner dans d’autres formes plus adaptées à ses nouveaux besoins.

La matière est liée à la temporalité. Il existe 2 sortes de temps: le temps Kairos (cyclique, qualitatif, conscienciel et métaphysique) et le temps chronos (linéaire, quantitatif, mesurable et matériel). La dynamique spirituelle se situe bien sur dans le temps kairos.

Sur le plan du temps kairos: le moment créateur se situe entre la fin et le début d’un nouveau cycle; c’est un moment d’éternité dans le monde créateur. Nous traversons constamment des changements de cycles: individuels et collectifs. A nous de les (re)connaître grâce à nos expériences récurrentes, changements majeurs, cycles planétaires, dates de naissance, certains âges de la vie…; afin de pouvoir idéalement les anticiper et démarrer un nouveau cycle par des actes de conscience.

Sur le plan collectif de l’humanité: tout semble nous indiquer que nous approchons de la fin d’un cycle: accélération globale des tendances et changements, convergence de crises diverses, changement climatique, élévation des tensions et divisions… Les actualités quotidiennes l’illustrent parfaitement. La bonne nouvelle est: le nouveau cycle est en train d’arriver! Il ne semble pas encore avoir commencé à s’incarner mais on peut néanmoins le sentir et l’imaginer.

A quel moment vivra-t-on le basculement? il y a de nombreuses spéculations sur des dates possibles. Mais ce n’est pas important car nous sommes dans une approche kairos du temps; le temps chronos n’étant que secondaire. De la même manière, le changement énergétique de saison (kairos) ne correspond pas forcément à la date théorique du calendrier (chronos). Il est variable et dépendant de nombreux critères. Il peut survenir brusquement ou progressivement, en avance ou en retard. Le futur est donc toujours ouvert, et le temps métaphysique domine le temps physique.

Il est néanmoins nécessaire de se préparer spirituellement et intérieurement, car tout le reste découlera de ces dimensions. Rester sur le plan de l’âme est incontournable, et non sur le plan du système condamné car basé sur des fondations temporelles donc éphémères.

Planter un nouveau germe conscienciel, créer une nouvelle vie basée sur un nouveau paradigme… et qu’importe le résultat. Il est important que ces projets (intérieurs ou extérieurs) incarnent de nouveaux égrégores plus significatifs par leur nouvelle qualité que leur importance. Ils auront tout le loisir de croître le moment venu… pourvu que ces nouveautés nous déconditionnent et nous changent en profondeur.

Les archétypes du masculin sacré peuvent nous aider à évoluer dans ce sens. En faisant appel à une énergie plus élevée que notre niveau de conscience; ils nous emménent à dépasser notre volonté personnelle, à nous libérer en cassant le moule de nos conditionnements.

Poser un acte symbolique en conscience permet d’incarner une nouvelle énergie, de personnaliser une caractéristique archétypale impersonnelle. Cet acte devient alors l’éclosion du nouveau, notre rite de passage.