Les 4 yugas de la tradition hindoue sont:

  • Âge d’or ou Krita Yuga de 25 920 ans : harmonie avec la source et avec la vie, bonté, positivité et unité entre les êtres et la nature.

  • Âge d’argent ou Trêtâ Yuga de 19 440 ans : perte du contact avec la source, début des rituels pour compenser, apparition des passions, devoirs.

  • Âge d’airain ou Dwâpara Yuga de 12 960 ans : Début de la cupidité, de l’orgueil, du vol, de la colère. La négativité envahit le monde.

  • Âge de fer ou Kali Yuga de 6 480 ans : le dernier Yuga. Le plus rapide, mais aussi le plus mauvais : conflits, confusions, pollutions atteignent leur maximum.

Tel un raga de musique traditionnelle indienne, le début est lent et doux. Puis une accélération progressive se déroule durant tout le morceau, jusqu’à son apogée finale frénétique et survoltée. La musique s’arrête brusquement, arrivé au sommet de l’excitation. L’effondrement final est l’œuvre de Shiva, qui détruit pour créer, qui déchire l’ancien pour construire le nouveau. La déflagration finale, brutale et violente, est une remise à plat complète du monde, qui peut alors dans le silence et la lenteur se reconstruire ; c’est le retour du Krita Yuga.

Dans le Mahabharata, le Dieu singe Hanuman donne la description des cycles yugas :

« Le Kritayuga avait une religion et tous les hommes étaient saints ; il n’était pas nécessaire d’effectuer de cérémonie religieuse… Les hommes ne vendaient ni n’achetaient ; il n’y avait pas de riches ni de pauvres ; ils n’avaient pas besoin de travailler, car tout ce dont les hommes avaient besoin était obtenu par la volonté… Le Krita yuga était sans maladie, il n’y avait pas de déclin avec les années ; il n’y avait pas de haine ni de vanité ; pas de douleur ni de peur. Toute l’humanité pouvait atteindre le sacré. L’âme universelle était blanche… L’identification du Soi avec l’âme universelle était la pleine religion de l’âge parfait.

Dans le treta yuga, les sacrifices débutaient, et l’âme du monde devenait rouge ; la vertu baissait d’un quart. L’humanité commença à chercher la vérité et effectuer des cérémonies religieuses ; ils obtenaient ce qu’ils désiraient en donnant et en faisant.

Dans le Dwapara Yuga l’aspect de l’âme du monde était jaune : la religion baissait d’une moitié. Le veda était divisé en 4 parts, certains avaient la connaissance des 4 vedas, d’autres seulement de 3 ou 1. L’esprit baissait, la vérité déclinait ; et vînt alors le désir et les maladies ; car ces êtres subissaient des punitions. C’était un âge de décadence par la prévalence du péché.

Dans le Kali Yuga l’aspect de l’âme du monde était noire: c’est l’âge des affrontements et de la mort. C’est la conclusion du cycle avant son recommencement.»

Par rapport à ce cycle, trois dieux ressortent principalement : Brahma qui est associé à la création, Vishnou à la préservation, Shiva à la destruction.

Nous serions donc à la fin du Kali Yuga, à la conclusion de ce grand cycle d’expérience humaine. Tout semble se confirmer par les crises s’amplifiant et s’accélérant, nous menant vers un cataclysme final, le grand « reset » planétaire, probablement dans les décennies ou les siècles à venir.

Le débat qui agite les experts sur ce sujet concerne notre position exacte sur cette échelle temporelle. Quand finira le Kali Yuga ? Il est vrai que la tradition métaphysique Hindoue semblaient plus avoir de capacités à calculer et évaluer notre position exacte dans les cycles, par leurs connaissances en mathématiques et en astrologie. Mais les influences du Kali Yuga gangrènent leurs savoirs ancestraux, les rendant incapables de préserver les capacités de calculs temporels.

La date de début du Kali Yuga la plus populaire serait 3102 av J.C, bien qu’il n’y ait pas de base astronomique ni historique précise. Certaines sources mentionnent même une durée égale pour les 4 phases du cycle, et aussi des phases ascendantes et descendantes de conscience. Les débats entre académiciens, astronomes, astrologues et métaphysiciens continuent.

Mais l’aspect initiatique d’une fin de cycle est plus important que sa chronologie.